Paul SINTAS voit le jour le mercredi 17 novembre 1897 à Saugnac-et-Cambran (L'Allée).
Il est le fils de Jean SINTAS, ouvrier, âgé de 36 ans et de Jeanne Pétronille LAGIÈRE, âgée de 35 ans.
Paul sera cultivateur.
Il s'unit le dimanche 10 avril 1921 à Narrosse avec Hélène PREUILH (1902-1988), cultivatrice, la fille de Jean PREUILH et de Catherine LAFAURIE.
Ce couple aura un enfant, Marie.
Paul SINTAS est décédé le jeudi 23 août 1973, à l'âge de 75 ans, à Yzosse (40334).
Il est le beau-frère du soldat PREUILH Jean dit René (299).
 
Conscrit à Saugnac et Cambran
 
Classe : 1915
 
Numéro Matricule du recrutement : 635
 
Signalement :
Cheveux :         Châtains
Sourcils :          Châtains
Yeux :              Châtains
Front :              Moyen
Nez :                Busqué
Visage :            Ovale
Taille :              1 mètre 63 cm
Degré d’Instruction Générale : 2
 
Détail des Services :
 
Campagne contre l’Allemagne du 15 janvier 1916 au 11 novembre 1918
 
Dirigé sur le 1er Régiment de Zouave le 23 janvier 1916
Cumiéres - Chattancourt.
Lorsque le 25 Février l'ennemi déclenche son offensive sur VERDUN, le Régiment embarqué précipitamment à Villers-Cotterêts, est amené dans la région de SOUILLY. Le 8 Mars il bivouaque à FROMERVILLEet est engagé le 9 au soir en avant de CUMIERES. Jusqu'au 21 il se maintient aux lisières Sud du bois des CORBEAUX et de CUMIERES la droite appuyée à la MEUSE.
Débordé sur sa droite et sur sa gauche par l'ennemi, recevant des coups de fusils et des obus dans le dos, il brise néanmoins par ses feux toutes les attaques ennemies et peut passer à ses successeurs le secteur dans des conditions meilleures qu'il ne l'avait pris. Il l'a, en effet, sillonné de tranchées, couvert de réseaux de fils de fer, et plus tard c'est sur la " tranchée des Zouaves " que viendront échouer les attaques contre CHATTANCOURT.
 
Nouvron.
Après un repos nécessaire dans la région de PARGNY-SUR-SAULZ et CREPY-EN-VALOIS, le Régiment prend le 20 Avril le secteur de NOUVRON où tombent dru comme grêle les engins de tranchées de tous calibres et de tous modèles.
Le Régiment reçoit jusqu'à- mille bombes de gros calibre par jour et en lance au moins autant après les avoir transportées à dos d'hommes, dans les boyaux, pendant 1500 à 2000 mètres ! En outre, les unités passent jusqu'à cinquante jours en Première ligne. Aussi à la fin Septembre la relève est-elle accueillie avec joie.
 
Somme
Le 21 Octobre le 4e Bataillon, encadré à droite par le 9e Tirailleurs et à gauche par le 11e Bataillon, attaque les Bois de Chaulnes et s'empare du Bois 4.
Une violente contre-attaque est enrayée après un combat acharné.
Ramené en ligne les premiers jours de Novembre, il attaque PRESSOIRE le 7. Les vagues d'assaut s'ébranlent et quarante minutes plus tard, après un combat acharné aux lisières ouest du village, les 5e et 11e Bataillons se sont respectivement emparés de PRESSOIRE et du Bois KRATZ.
 
Fin Novembre le Régiment remonte encore en ligne à CHILLY où un bombardement par obus toxiques cause des pertes sérieuses.
Le 1er Zouaves et le 9e Tirailleurs quittent la 25e Division, passent à la 48e Division, et vont se reconstituer au camp de Neufchâteau.
 
Le Cornillet
La région des Monts résiste toujours.
La 48e DI doit s'emparer des crêtes Ouest. Le 1er Zouaves, encadré par le 9e Tirailleurs à droite et le 2e mixte à gauche, doit enlever le CORNILLET, forteresse redoutable, contre laquelle trois assauts sont venus se briser en moins d'un mois.
Dans la nuit du 19 au 20 mai 1916  le Régiment réalise son dispositif d'attaque. Le 20 Mai à 16H25 les trois Bataillons, 5e et 4e en 1ere ligne, 11e Bataillon en soutien partent à l'assaut. Le barrage est violent, les mitrailleuses crachent de toutes parts, mais les zouaves accomplissent magnifiquement la mission qui leur est confiée. En moins d'une demi-heure le Cornillet est à nous. Le 4e Bataillon occupe les entrées du Tunnel dans lequel près de deux Bataillons ennemis ont été emmurés et asphyxiés par le bombardement.
La réaction de l'ennemi est formidable. Ilconcentresurcettecollinecomplètementbouleversée le feu de toutesses batteries. Les ravitaillements deviennent impossibles, les assaillants souffrent de la soif et manquent de munitions. Les pertes sont terribles (11 à 1200 hommes en cinq jours) néanmoins les bataillons conservent le terrain et repoussent plusieurs contre-attaques.
 
Maisons de Champagne.
Après le Cornillet le Régiment qui croyait aller au repos remonte à Maisons de Champagne sans avoir été reconstitué. Le repos vient enfin. Courant juillet le Régiment se reconstitue et se prépare dans la région d'HERPONT à la prochaine offensive de VERDUN. 
 
Verdun 1917
Pour l'attaque du 20 août, la 48e DI, est placée derrière la DM qui enlève brillamment ses objectifs et le Régiment n'intervient réellement que pour relever le 8e Régiment de Zouaves sur les positions conquises.
 
Jusqu'à fin Décembre le Régiment reste sur les positions âprement défendues en 1916 et reconquises en 1917 par ses camarades d'Afrique.
 
Passé au 2ème Régiment de Zouaves le 7 décembre 1917
 
LE HERIE - LA VIEVILLE octobre 1918
Sous la pression constante des armées alliées, en Flandre, dans le Nord de la France et en Champagne, l'ennemi reculait peu à peu et abandonnait les positions Hindenburg et Siegfried, qu'il avait organisées pendant si longtemps et qu'il croyait inattaquables.
Le 27 octobre, d'un seul bloc, tout le régiment se portait en avant à la poursuite de l’ennemi ; il franchissait sans arrêt une dizaine de kilomètres et s'arrêtait à la tombée de la nuit devant le village de Le Hérie-la-Viéville. Le 28, à 6 heures, le régiment s'élançait à l'attaque du village.
A 6 heures donc, le 1le Bataillon, chargé de la mission d'avant-garde, s'élançait. Il réussit à s'emparer de quelques-uns des fortins et à faire prisonniers les occupants. Force lui fut bientôt, devant des fils de fer intacts et sous le feu des mitrailleuses, de s'arrêter et de s'organiser un abri provisoire.
L'attaque reprit le 30 octobre, à 6 heures. Les zouaves du 11e Bataillon, s'emparent des derniers fortins organisés et s'établissent à proximité immédiate des fils de fer, prêts, au premier signal, à se lancer à l'attaque décisive.
Dans la nuit du 4 au 5, l’ennemi se hâta de battre en retraite
Le 2ème Zouave poursuivant son avance s'apprêtait le 11 novembre, à franchir la frontière de Belgique, quand un télégramme du maréchal Foch lui apprit la signature de l'armistice et la signature de la cessation des hostilités
 
 
Blessé le 30 octobre 1918 sur la « cote 150 » (Aisne) : plaie au niveau de la cuisse droite de 17cm par Eclat d’Obus
 
Citation à l’ordre du régiment le 18 septembre 1918 (n°81) : « a fait preuve de beaucoup de courage et d’endurance pendant les affaires du 28 août 1918 et jours suivants, belle attitude au feu »
 
Décorations :  Croix de Guerre
                        Médaille de la victoire