Vincent LATRIE voit le jour le vendredi 21 janvier 1898 à Saugnac-et-Cambran (Castillon).
Il est le fils de Firmin LATRIE, âgé de 32 ans et de Marie LALANNE, âgée de 22 ans. Il a pour frère et soeurs : Victor (né en 1902), Marie Rose (née en 1904), Marie (née en 1909) et Jeanne (née en 1911).
Vincent sera cultivateur.
Il s'unit le samedi 23 avril 1927 à Saugnac-et-Cambran avec Marguerite Berthe LORDON (1903-), la fille de Jean LORDON et de Marie CAZAUX.
Ce couple aura un enfant, Michel né en 1932.
Vincent LATRIE est décédé le dimanche 26 janvier 1958, à l'âge de 60 ans, à Saugnac-et-Cambran.
Il est le beau frère du soldat ANDRILLON Jean dit Maurice (4).
 
Conscrit à Saugnac et Cambran
 
Classe : 1918
 
Numéro Matricule du recrutement : 496
 
Signalement :
Cheveux :         Châtains
Yeux :              Marron
Front :              Découvert
Nez :                Moyen
Visage :            Allongé
Taille :              1 mètre 63
Degré d’Instruction Générale : 2
 
Détail des Services :
 
Incorporé à compter du : 2 mai 1917
Campagne contre l’Allemagne du 2 mai 1917 au 23 octobre 1919
 
Soldat de 2ème classe au 18ème Régiment d’Infanterie de Pau.
1917 Aisne : Craonne, plateau de Californie (avril et mai)
 
Du 4 au 8 mai, les pertes du régiment (après l’attaque de Craonne) s’élèvent à 20 officiers et 824 soldats (600 citations individuelles sont distribuées), il est mis au repos à Villers-sur-Fère. On lui accorde comme récompense 1 citation à l’ordre de l’armée et, pour la première série de permissions, un taux de 25%.
Mais aussitôt, pour les 2 autres séries, on tombe à 13 et 9%. Des désillusions se créent.
 
La situation reste pourtant calme jusqu’au 27 mai, journée de la Pentecôte, où des soldats du 267e RI se mêlent aux libations. Des discutions s’engagent sur les événements qui se passent dans d’autres régiments du secteur.
Dans la soirée, l’ordre arrive de remonter à Craonne. Les manifestations commencent dans les 3 bataillons : des groupes commencent à parcourir les rues de la Ville, des coups de feu sont tirés, des violences sur officiers et soldats refusant de « suivre », des grenades lancées, des voitures détériorées, l’internationale chantée …
 
Devant l'évolution de la situation, il semble que les soldats du 18e RI se divisent assez nettement : à 22h20, le 3e bataillon embarque sans incident, et le premier, qui avait en partie participé à la première manifestation, finit par l'imiter. Le 2e bataillon persiste seul dans son refus. Les gendarmes arrivent le lendemain vers 5h30.
Les 60 derniers mutins finissent, vers 7H30, par monter en camions à la Fère-en-Tardenois.
14 soldats passent en conseil de guerre, pour révolte avec armes. 5 condamnations à mort, dont une grâce.
3 soldats ont été fusillés à Maizy le 12 juin 1917 pour cette mutinerie. Un 4e a échappé à la mort, le caporal Vincent MOULIA, puisqu'il s'est évadé, la veille. Il va réussir à rejoindre son village natal, Nassiet, du sud des Landes. Puis il passera en Espagne.
Plus tard, le curé de Nassiet conduit Berthe, la fiancée de Vincent, en Espagne pour les marier et le couple va s'y installer.
 
Le Journal des Marches et Opérations du 18e RI n’existe plus, mais les faits sont relatés dans le journal de la brigade.
 
Alsace (juin-sept.) : Soppe
1918 Le Matz (mars avril) : Tricot, Domfront, Montdidier puis l’Ailette (sept.-oct.) : Jaulzy, Allemant, Montbavin, Laniscourt
 
 
Passé au 9ème Régiment de Tirailleurs le 20 juillet 1919

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