Jean dit Alexis DELAS voit le jour le mardi 27 décembre 1892 à Préchacq-les-Bains (40).
Il est le fils de Jean DELAS, cultivateur, âgé de 35 ans et de Jeanne DUDÈS dite Catherine, cultivatrice, âgée de 29 ans. Il a deux soeurs Marie (née en 1881) et Anaïs Maria (née en 1896), et trois frères, Benoît dit Jules (né en 1883), Jean Baptiste dit Adrien (né en 1885) et Jean Pierre (né en 1889).
Il s'unit le dimanche 7 août 1921 à Goos avec Amélie SUBERCHICOT (1899-), la fille de Gabriel SUBERCHICOT et de Françoise BURGUÉ.
Ce couple aura deux enfants, Anaïs née en 1924 et Adrien dit Jean né en 1927.
Il est le frère des soldats DELAS Benoît dit Jules (87), DELAS Jean Baptiste dit Adrien (88) et DELAS Jean Pierre (90)
Classe : 1912
Numéro Matricule du recrutement : 1424
Signalement :
Cheveux : Châtains
Yeux : Châtains verdâtres
Front : Moyen
Nez : Sinueux
Visage : Long
Taille : 1 mètre 72
Marque particulière : Cicatrice de brûlure sur la joue droite
Degré d’Instruction Générale : 2
Détail des Services :
Incorporé à compter du : 9 octobre 1913
Campagne contre l’Allemagne du 2 août 1914 au 10 août 1919
Soldat de 2ème classe au 18ème Régiment d’Infanterie de Pau.
1914 Vers Charleroi : Marbaix, Biesme-sous-Thuin (23 août), Guise (28-29 août) Bataille de la Marne (5 au 13 sept.) : Beaurieux, Marchais-en-Brie, Pontavert Reprise de l'offensive (nov. 14 – janv. 15) : Hurtebise,
1915 Chemin des Dames : Oulches, Vassogne, Vauclair, bois Foulon, Trou de l’Enfer
1916 Bataille de Verdun : Douaumont (mai) puis Argonne (juin-sept.) : Noue de Beaumont
Somme (déc.-fév.17) : Harbonnière, Berny-en-Santerre
1917 Aisne : Craonne, plateau de Californie (avril et mai)
Du 4 au 8 mai, les pertes du régiment (après l’attaque de Craonne) s’élèvent à 20 officiers et 824 soldats (600 citations individuelles sont distribuées), il est mis au repos à Villers-sur-Fère. On lui accorde comme récompense 1 citation à l’ordre de l’armée et, pour la première série de permissions, un taux de 25%.
Mais aussitôt, pour les 2 autres séries, on tombe à 13 et 9%. Des désillusions se créent.
La situation reste pourtant calme jusqu’au 27 mai, journée de la Pentecôte, où des soldats du 267e RI se mêlent aux libations. Des discussions s’engagent sur les événements qui se passent dans d’autres régiments du secteur.
Dans la soirée, l’ordre arrive de remonter à Craonne. Les manifestations commencent dans les 3 bataillons : des groupes commencent à parcourir les rues de la Ville, des coups de feu sont tirés, des violences sur officiers et soldats refusant de « suivre », des grenades lancées, des voitures détériorées, l’internationale chantée …
Devant l'évolution de la situation, il semble que les soldats du 18e RI se divisent assez nettement : à 22h20, le 3e bataillon embarque sans incident, et le premier, qui avait en partie participé à la première manifestation, finit par l'imiter. Le 2e bataillon persiste seul dans son refus. Les gendarmes arrivent le lendemain vers 5h30.
Les 60 derniers mutins finissent, vers 7H30, par monter en camions à la Fère-en-Tardenois.
14 soldats passent en conseil de guerre, pour révolte avec armes. 5 condamnations à mort, dont une grâce.
3 soldats ont été fusillés à Maizy le 12 juin 1917 pour cette mutinerie. Un 4e a échappé à la mort, le caporal Vincent MOULIA, puisqu'il s'est évadé, la veille. Il va réussir à rejoindre son village natal, Nassiet, du sud des Landes. Puis il passera en Espagne.
Plus tard, le curé de Nassiet conduit Berthe, la fiancée de Vincent, en Espagne pour les marier et le couple va s'y installer.
Alsace (juin-sept.) : Soppe
1918 Le Matz (mars avril) : Tricot, Domfront, Montdidier puis l’Ailette (sept.-oct.) : Jaulzy, Allemant, Montbavin, Laniscourt
Nommé Caporal le 6 juin 1916
Nommé Sergent le 14 avril 1918
Blessé le 5 juin 1918 à Tricot (Verdun) : Plaie à la main droite par balle.
Citation à l’ordre du Régiment le 3 février 1915 (n°57) : A fait preuve d’un courage et d’un sang froid digne d’éloges au cours de l’attaque du 25 janvier.
Citation à l’ordre de la Division 126 le 26 mai 1917 (n°201) : Gradé d’un calme et d’un sang froid à toute épreuve. A pris le commandement d’un groupe de fusiliers mitrailleurs. A contribué pour une large part à arrêter la progression ennemie lors d’une violente contre-attaque du 15 janvier. Croix de guerre.
Citation à l’ordre du Général de la 3ème armée le 4 juillet 1918 (n°479) : Le 9 juin 1918, en tête de sa demi-section, a contribué pour une large part à enrayer l’attaque allemande qui tentait de forcer nos lignes.
Décorations : Croix de Guerre.
Médaille militaire.
Liste de pièces jointes