Justin dit Joseph DARTIGOEYTE voit le jour le vendredi 14 mars 1890 à Saugnac-et-Cambran.
Il est le fils de Jean DARTIGOEYTE, laboureur, âgé de 41 ans et de Élisabeth BLAQUASSY, ménagère, âgée de 29 ans. Il a un frère Pascal dit Henri (né en 1887) et une soeur, Rosalie.
Justin sera bûcheron.
Il s'unit le vendredi 24 octobre 1919 à Pau avec Natalina Marie Thérèse DI BERNARDO.
Ce couple aura six enfants, Henri, Henriette, Jeannette, Simone, Alfred dit Jeannot et Élisabeth.
Justin dit Joseph DARTIGOEYTE est décédé le lundi 24 août 1959, à l'âge de 69 ans, à Cazaubon (32096).
Il est le frère du soldat DARTIGOEYTE Pascal dit Henri (84) et le beau-frère par alliance du soldat LESFAURIES Jean (240).
Conscrit à Saugnac et Cambran
Classe : 1910
Numéro Matricule du recrutement : 35
Signalement :
Cheveux : Châtain clair
Yeux : Gris vert
Front : Inclinaison : verticale ; Hauteur : moyenne ; Largeur : moyenne
Nez : Dos : cassé ; Base : abaissé ; Hauteur : moyenne ; Saillie : moyenne ; Largeur : moyenne
Taille : 1 mètre 67
Degré d’instruction générale : 0
Renseignements physionomiques complémentaires : -
Détail des Services :
Incorporé à compter du : 2 août 1914
Campagne contre l’Allemagne du 2 août 1914 au 11 novembre 1918
Soldat de 2ème classe au 18ème Régiment d’Infanterie de Pau.
1914 Vers Charleroi : Marbaix, Biesme-sous-Thuin (23 août), Guise (28-29 août). Bataille de la Marne (5 au 13 sept.) : Beaurieux, Marchais-en-Brie, Pontavert. Reprise de l'offensive (nov. 14 – janv. 15) : Hurtebise,
1915 Chemin des Dames : Oulches, Vassogne, Vauclair, bois Foulon, Trou de l’Enfer
1916 Bataille de Verdun : Douaumont (mai), Argonne (juin-sept.) : Noue de Beaumont, Somme (déc.-fév.17) : Harbonnière, Berny-en-Santerre
1917 Aisne : Craonne, plateau de Californie (avril et mai)
Du 4 au 8 mai, les pertes du régiment (après l’attaque de Craonne) s’élèvent à 20 officiers et 824 soldats (600 citations individuelles sont distribuées), il est mis au repos à Villers-sur-Fère. On lui accorde comme récompense 1 citation à l’ordre de l’armée et, pour la première série de permissions, un taux de 25%.
Mais aussitôt, pour les 2 autres séries, on tombe à 13 et 9%. Des désillusions se créent.
La situation reste pourtant calme jusqu’au 27 mai, journée de la Pentecôte, où des soldats du 267e RI se mêlent aux libations. Des discutions s’engagent sur les événements qui se passent dans d’autres régiments du secteur.
Dans la soirée, l’ordre arrive de remonter à Craonne. Les manifestations commencent dans les 3 bataillons : des groupes commencent à parcourir les rues de la Ville, des coups de feu sont tirés, des violences sur officiers et soldats refusant de « suivre », des grenades lancées, des voitures détériorées, l’internationale chantée …
Devant l'évolution de la situation, il semble que les soldats du 18e RI se divisent assez nettement : à 22h20, le 3e bataillon embarque sans incident, et le premier, qui avait en partie participé à la première manifestation, finit par l'imiter. Le 2e bataillon persiste seul dans son refus. Les gendarmes arrivent le lendemain vers 5h30.
Les 60 derniers mutins finissent, vers 7H30, par monter en camions à la Fère-en-Tardenois.
14 soldats passent en conseil de guerre, pour révolte avec armes. 5 condamnations à mort, dont une grâce.
3 soldats ont été fusillés à Maizy le 12 juin 1917 pour cette mutinerie. Un 4e a échappé à la mort, le caporal Vincent MOULIA, puisqu'il s'est évadé, la veille. Il va réussir à rejoindre son village natal, Nassiet, du sud des Landes. Puis il passera en Espagne.
Plus tard, le curé de Nassiet conduit Berthe, la fiancée de Vincent, en Espagne pour les marier et le couple va s'y installer.
Le Journal des Marches et Opérations du 18e RI n’existe plus, mais les faits sont relatés dans le journal de la brigade.
Alsace (juin-sept.) : Soppe
1918 Le Matz (mars avril) : Tricot, Domfront, Montdidier puis l’Ailette (sept.-oct.) : Jaulzy, Allemant, Montbavin, Laniscourt
Nommé Caporal le 6 juin 1916
Blessé à la Ville-au-Bois le 25 septembre 1914 par éclat d’obus à la tête.
Blessé à Craonne le 6 mai 1917 par éclats d’obus à la tête et à la cuisse gauche.
Citation à l’ordre du 18ème Régiment d’Infanterie le 1er juillet 1917 (n°211) : Gradé très énergique et courageux blessé au cours d’une contre-attaque le 6 mai 1917 sur le plateau de Le…. Est resté à son poste de combat jusqu’au moment où il fut atteint une seconde fois plus gravement donnant à ses hommes le plus bel exemple.
Décoration : Médaille Militaire
Croix de Guerre
Médaille des blessés
Médaille Commémorative
Liste de pièces jointes